Vous-êtes ici: AccueilActualités2018 09 20Article 447103

Actualités of Thursday, 20 September 2018

Source: cameroonvoice.com

Etoudi 2018: Patrice Nouma tacle sévèrement les chefs Bétis

Paul Biya candidat  à la présidentielle d'octobre parmi les chefs Bétis Paul Biya candidat à la présidentielle d'octobre parmi les chefs Bétis

Sous la conduite de René Désiré Effa, président du Conseil Régional des Chefs Traditionnels du Sud, des chefs traditionnels de cette région qu'un certain Jacques Fame Ndongo, "créature" ministriculaire du Dieu-momie du Cameroun a un temps qualifié de "socle granitique" de son créateur Paul Biya, se sont livrés le 13 septembre à des rites et incantations, autour d'un feu ardent, et se sont lancés par la suite dans une grande procession au détriment de leurs hanches fatiguées, tout ceci pour perpétuer le règne d'un homme-dieu qui a plongé le Cameroun entier, dont leur région, dans la nuit noire du sous-développement et de l'instabilité socio-politico-économique et culturel.

LIRE AUSSI: Election 2018: un proche de Akere Muna pris en flagrant délit de mensonge

Triste et curieuse image que celle des chefs traditionnels de la région du Sud du Cameroun (région d'origine du orésident à vie du Cameroun) s'adonnant à des exercices mystiques pour soi-disant booster mystiquement Paul Biya, et donner ainsi à celui-ci les moyens surnaturels de remporter haut la main, l'élection présidentielle du 7 octobre prochain.

L'intéressé, Paul Biya, âgé de 85 ans et au pouvoir depuis 36 ans), n'a pourtant jamais dit qu'il avait besoin de leurs incantations sorcières pour affermir et confisquer le pouvoir, chose qu'il fait avec beaucoup plus de fortune grâce au dispositif "militaro-policiero-judiciaro-administratif" qu'il a mis sur pied pour verrouiller le système électoral et toujours tirer ses marrons du feu à chaque élection, en dépit du vrai verdict des urnes.

On peut se demander pourquoi ces chefs si puissants pour jouer les faiseurs de roi, n'ont pas encore réussi à retourner l'esprit de celui-ci pour qu'il développe leurs propres contrées qui sont parmi les plus mal loties en termes de développement. On peut se demander pourquoi ils n'ont pas encore réussi à fléchir celui qu'ils croient avoir le pouvoir surnaturel de conforter à la tête de l'Etat, pour qu'il consente enfin à libérer les élites Bulu (incarcérés depuis de nombreuses années pour des faits de détournements de deniers publics plus ou moins avérés) dont ils souhaitent de tout coeur l'élargissement. Un souhait parfois proclamé à coups de memoranda rageurs sur fond d'exaltation du tribalisme. On peut même se demander pourquoi ces chefs un peu trop licencieux qui prétendent avoir une emprise sur le destin d'un président de la République qui a déjà dit à qui veut l'entendre que "n'est pas président qui veut, mais qui peut" ne prennent pas eux-mêmes le pouvoir par le truchement de l'un des leurs, pour être président(s) à la place du président, alors que cette fonction fait rêver même les morts.

LIRE AUSSI: Bangagté: un présumé voleur torturé à mort par la population

Mais ne nous demandons et ne leur demandons rien. Patrice Nouma, un vrai enfant Béti, celui-là, exilé aux Etats-Unis par le pouvoir du Béti que ces flatteurs de chefs traditionnels du Sud veulent voir régner ad vitam aeternam sur le Cameroun, a su trouver les mots justes pour questionner la bêtise immonde à laquelle se livrent des opportunistes ventriloques, obligés pour un morceau de pain envisagé, de parler au nom d'un peuple du Sud dont ils sont certes les gardiens de la tradition, mais qui ne leur a rien demandé de semblable.

Dans une brève tribune intitulée « Les chefs Beti et les bêtisiers... », le militaire, ancien élément des forces de défense camerounaises, parle de ces apprentis-sorciers en termes « de vrais Tintins qui font des incantations pour la victoire de Paul Biya a la prochaine élection présidentielle », et ajoute que « ces rigolos sont incapables de faire des incantations pour le développement de leur région qui est l'une des plus pauvres de notre pays, mais font des incantations pour la victoire de Paul Biya. ». « Béti, peuple maudit ! », conclut-il, sagace dans le point de vue, pertinent dans le propos, comme d'habitude.